
Exister, c’est oser se jeter dans le monde (S. de Beauvoir)
Un moment clé de la vie d’un jeune homme talentueux,
qui a comme seules peurs celles de vieillir et d’affronter le monde.
Plutôt que de s’y confronter, il préfère croire en l’immortalité et tente d’arrêter le temps.
Seul face à cette image si rassurante et tant aimée de lui même, l’homme chavire et se crée petit à petit dans un monde factice et absurde.
Mais peut–on vivre sur le trône si confortable de soi même ?
Un jour, l’horloge du temps se remet en mouvement, vacillante mais péremptoire.
La mécanique va ainsi relancer la marche de l’existence.
Ce jour là, un oiseau vient taquiner l’homme et le pousse à le regarder voler, danser, chanter la vie.
L’oiseau libre, dans un battement d’ailes va inciter l’homme à casser ses chaînes…
Et si Exister c’était oser se jeter dans le monde ?
Ce dialogue aérien va pousser ce personnage étrange hors de lui même, et ouvrant les portes du monde, une bataille avec lui même va ainsi pouvoir commencer.
Techniques de cirque : Équilibres, acrobatie, sangles, escalade, mât chinois, dressage d’oiseau
Durée: 1h00
Jauge: 400 à 800 personnes
Année de création : 2013
Direction artistique :
Ecriture et mise en scène : Rocco Le Flem
Mise en route : Caroline Siméon
Scénographie : Les Krilati
Musique originale : Thomas Picot
Création de structure : Rocco Le Flem, Pierre Garabiol,
Céline Carraud et David Frier, Pascal Jean Fulcrand, Samuel Tissot
Interprétation :
Rocco Le Flem et Yukkie
Equipe technique :
Régie Générale et Régie son : Fabrice Gervaise
Création et régie Lumière : Hélène Molliens ou Julien Lambotte
Soutiens et coproduction :
Atelier 231, Pôle National des Arts de la rue, Sotteville les Rouen (76)
Le Fourneau, Centre National des Arts de la rue en Bretagne, Brest (29)
Les Noctambules, Arènes de Nanterre (92)
Train Théâtre, Valence Agglo Portes les Valence (26)
La Gare à Coulisses, Eurre (26)
Tout Sambal – La Cimenterie, Forcalquier (04)
Ville d’Igny (91)
Ville de Nanterre (92)
Ville de Saint Marcellin (38)

Galerie photos
La presse en parle
J’arrive, sous l’oeil aiguisé de Marc Verhaverbeke / 7 juin 2016 :
Ce qui l’intéresse, dans l’actualité, ce sont les articles qui parlent de lui, enfermé dans sa maison où lui sont servis, comme par magie, plats, boisson et médailles. Il n’y en a que pour lui dans un monde factice où l’heure est mise en cage. Il semble s’inquiéter de ce qui se passe dehors et regarde régulièrement de l’autre côté du rideau qui ferme la pièce. Jusqu’à ce qu’apparaisse un oiseau, un vrai, aux multiples couleurs, qui l’amènera à se dépasser, aller plus haut, « être du bond » (pour reprendre une phrase de René Char) et se risquer dans les structures d’un décor aux formes végétales comme les a affectionnées l’Art Nouveau.
Un décor, évoluant de Fando comme Lis à Racines, une architecture où l’acrobate peut tenter toutes les façons de résister à la pesanteur : verticalité mais tête en bas, horizontalité sur le mât chinois, et même l’envol, un instant aidé par les ailes de l’oiseau multicolore
Comme dans les spectacles précédents cités ci-dessus, la présence humaine, si insignifiante soit-elle, se confronte à des structures gigantesques, y trouve sa place et son audace. Que Rocco Le Flem partage cet espace aérien avec un oiseau dit bien que l’homme n’est pas seul dans la nature et qu’il doit entrer en relation avec les autres vivants.
J’ai vu ce spectacle dans le cadre de Brut d’Arènes, à Nanterre (92).
J’arrive, – Le journal de Saône et Loire / Juillet 2015 :
Ancien gymnaste, Rocco Le Flem s’est lancé dans le spectacle vivant. « J’ai toujours aimé les arts du cirque », explique l’artiste, qui a aussi signé la mise en scène, mais c’est seulement à 28 ans que je suis entré dans une compagnie. Ce spectacle, je lai fait pour mes 40 ans et il est, par certains aspects, autobiographique« .
Il raconte l’histoire d’un jeune homme, un brin mégalo, qui préfère rester dans sa bulle, et qui va finalement s’ouvrir aux autres. « Cela fait maintenant 15 ans que je suis artiste de cirque, et on finit par s’isoler un peu, on est toujours en autarcie dans une équipe artistique, c’est très inspirant mais parfois, il faut batailler contre ça et rester présent pour ses proches« , complète Rocco.
Cette création est aussi une performance physique, l’artiste convoque toutes les techniques circassiennes ainsi que du dressage d’oiseau. « J’ai voulu y mettre tout ce que j’ai appris ces dernières années, allier ma technique de gymnaste à la créativité du spectacle vivant ».
Edouard Roussel